Si
la plupart du temps dans un recueil, le nouvelliste recherche l’unité et le
lecteur le fil rouge qui relie les nouvelles entre elles… dans une revue au
contraire, les nouvelles se suivent et ne se ressemblent pas.
Ce
numéro 55 d’Harfang, en CHOUETTE MOSAÏQUE MULTICOLORE en est la meilleure preuve
: les nouvelles sont toutes très différentes tant par le sujet que par le style,
tant dans les tonalités que dans les couleurs.
Car
quoi de plus éloigné que l’histoire pleine d’humour où « il ne se passe jamais rien » selon T. Colvolo et le ton
grave qui évoque les drames de l’Histoire coloniale qui détruit les maisons,
les femmes et les soldats selon L. Sebbar ?
Quoi
de plus éloigné encore que la recherche dans les rues de Paris de « l’homme le plus seul que je
connais » selon F. Sanchez et la recherche de Nietzsche et de Rimbaud
(pour son quatrième passage dans Harfang) à travers le « Simorgh » selon N. Jaen ou la recherche du « maître du monde » dans « l’homme à la fenêtre » selon
C. Apetrai ?
Numéro
éclectique s’il en fut, riche de sa diversité, sans théorie, sans a priori… où
F. Schurmans se permet une « réfutation
de Darwin », où S. Croenne recherche une « nouvelle gravitation » après le retour du père qui
déséquilibre la vie d’un enfant, où B. Gautier rappelle certain Prince charmant
« quand minuit sonne » et
que « la mémoire s’effrite » ?
Et comme toujours, l’esprit
« mosaïque » est aussi présent dans les 20 pages du « Nouvellaire » avec toutes
les informations sur l’actualité de la nouvelle, sur les recueils et les revues,
sur les prix et concours…
Harfang
N° 55, 106 pages, 12 € (frais de port inclus)
à
commander à Harfang 13 bis avenue Vauban 49000 ANGERS
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