L’Âme du diable N° 2
Après avoir fait l'éloge de cette nouvelle revue dans Harfang N° 61 (lire ci-dessous pour rappel), nous attendions avec impatience ce numéro 2… qui
dépasse ce que nous pouvions imaginer. À ce rythme, notre stock d’adjectifs et
de superlatifs sera vite épuisé !
L’avant propos, signé Stéphane Balcerowiak, dépasse largement par sa
taille et son propos ce qui s’écrit habituellement sous cette appellation… il devient récit de la genèse même du numéro
en embarquant le lecteur dans « La
barque de Dante » de Delacroix,
pour un voyage au bout de la nuit dans « L’enfer,
Le Purgatoire et Le Paradis » de la Divine comédie… non pas
en compagnie de Virgile mais de L.-F. Céline en personne ! Et
happant le lecteur au rythme d’un feuilleton diabolique, il se poursuit à la
façon d’un récit cadre entre chaque texte pour présenter la vingtaine d’auteurs
dont les notices bio-biblio alimentent la fiction.
Ajoutons que ce feuilleton diabolique est également
ponctué par les illustrations en noir et blanc, photographies et dessins
(notamment la suite intitulée « Paréidolie »
de T. Dohollau). Mais la place
manque pour faire un inventaire exhaustif ! Plus qu’une simple revue, plus
qu’un recueil de nouvelles, ce que le lecteur a entre les mains, c’est le récit
d’un voyage au centre de la littérature.
L’Âme du diable N° 1
Voilà bien quelques lustres que nous n’avions pas eu
le plaisir de souhaiter la bienvenue à une revue dans le petit monde
« nouvellistique » ! Et quelle revue… car il est rare d’allier
la qualité de la maquette à la qualité du contenu (textes et iconographie) dès
un premier numéro.
L’âme au diable
n’a rien d’une revue thématique même si l’on décèle dans le titre la présence du diable dans la vie et l’œuvre de nombreux auteurs : au fil des 16 nouvelles (sous la plume de C. Bechec, H. Carn, A. Emery, F. Juhel, A. Pagnier, F. Rebourg, A. Weinberg, entre autres…) on y croise Goethe, Villiers de l’Isle-Adam, Max Jacob, Francis de Miomandre, Julien Gracq et quelques autres et non des moindres.Mais c’est surtout une revue littéraire où chaque
texte renvoie à d’autres textes, d’autres auteurs qui nous rappellent qu’au
cœur même de l’acte d’écrire, il y a ce pacte
faustien où chacun se dédouble pour pouvoir écrire… au péril même de la
vie. Et s’il n’en fallait qu’une preuve,
on la trouverait dans la nouvelle de G. Bienne
« L’assiette fêlée » qui
rappelle l’extraordinaire confession sur la difficile condition d’écrivain de
F. Scott Fitzgerald dans sa
nouvelle « La fêlure ».
Au final, 16 pactes, 16 textes… sans oublier les 4
dessinateurs et les 4 photographes où se mêlent le noir et le rose, le
fantastique et l’érotisme, le sadisme et l’humour…
On en redemande et l’on attend donc avec impatience
le numéro 2, en souhaitant longue vie à cette revue « diabolique » dont on peut espérer (ou craindre ?)
qu’elle atteigne le numéro 666 autour de l’année 2355 !
212
pages, semestriel, 18 € le numéro ou 35 l’abonnement
L’Âme
du diable 27
rue d’Alsace-Lorraine 22000 Saint-Brieuc
Courriel :
lameaudiable@orange.fr
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