jeudi 18 juin 2015

Adieu l'ami... VAUTRIN !




 Jean Vautrin, alias Jean Herman,  né en l933 en Lorraine… vient de nous quitter le 16 juin.

Au début des années 70, Herman le cinéaste (scénariste et réalisateur, notamment de Adieu l'ami avec Delon et Bronson en 1968)   s’est effacé progressivement devant l’écrivain Vautrin.

Dès 1989 après Dix huit tentatives pour devenir un saint, il avait fait Un grand pas vers le Bon Dieu ce qui lui vaut sûrement aujourd'hui de rejoindre le paradis des nouvellistes…

 Auteur de 6 recueils de nouvelles et de nombreux romans Jean Vautrin a même été éditeur pendant quelques années (de 1991 à 1999) puisqu’il a créé et dirigé L’Atelier Julliard (publiant A. Saumont, C. Baroche et faisant découvrir P. Roze, J.-C. Duchon-Doris...)

 Il y a 10 ans exactement, il nous accordait  un entretien pour le numéro 26 de la revue Harfang… Nous entendons encore sa voix… nous vous proposons de l’écouter… parler du cinéma, de la nouvelle, de la vie et de la mort !



 
Bibliographie (Nouvelles)

Patchwork       Prix des Deux-Magots       Mazarine      1983

Baby Boom   Prix Goncourt de la Nouvelle  Mazarine 1986

18 tentatives pour devenir un saint    Payot     1989

Courage, chacun                   Julliard             1992

Si on s’aimait ?                          Fayard             2005
Maîtresse Kristal et autres bris de guerre  Fayard  2009



Entretien avec Jean VAUTRIN (HARFANG N° 26, 2005)
 
 

Jean Vautrin, vous venez de publier un cinquième recueil de nouvelles : Si on s’aimait ? chez Fayard. Quelles sont vos sources d’inspiration ?
J. V. : La musique des abandonnés est dans mon jeu. Les bancroches, les handicapés, les marginaux, les chômeurs, les différents, les laissés pour compte, les bannis, les impécunieux, les révolutionnaires, les humiliés, les opprimés de la société rouleau-compresseur sont mes modèles. J’aime écouter les drôles de voix tremblées de ceux qui racontent l’incompréhension, l’injustice ou l’infecte saumure du monde où nous sommes. J’aime la drôle de vie chahutée de ceux qui poussent des cris de colère, des cris de doute et de révolte. J’aime leur humour qui n’a plus rien à perdre. Clones, gigolettes, rebuts, transfuges, paumés, otages, beurettes, obèses, négros exportés-Boeing, funkies, junkies, prolos, filles violées, soldats écrasés par la guerre ou petites gens en quête d’un moyen bonheur, j’aime la terre entière. J’ai peur, je ris, je vomis, je proteste pour elle. La vie est si fragile ! L’espoir si précieux. C’est l’homme qui m’intéresse. Sa noblesse souillée. Sa vérité violée. Sa dignité détruite. Et aussi ses chemins douloureux. La contradiction de ses pas. Son devenir incertain. Ses fantasmes, sa fornication, qui le soumettent au troupeau. Ses gestes qui trahissent ce qu’il enferme dans son cœur. Croule le vieux monde dans ses horions de viandes, dans ses orages intégristes, dans sa brasse du fric, chez nous, ailleurs, du train où vont les cris, les supplications, les révoltes, mes sources d’inspiration ne sont pas prêtes de tarir !

Avez-vous eu des influences en matière littéraire ?

J. V. : Comment n’en n’aurais-je pas eu ? Inlassablement, l’homme qui cherche à frayer sa voie, le créateur, remet ses pas dans les empreintes de ceux qui l’ont précédé. Ce serait bien immodeste, n’est-ce pas, de penser un seul instant qu’on est singulier dans son talent au point d’être seul de son espèce ! C’est un plaisir, une joie fertile de se découvrir des affinités avec de grands indéracinables. C’est un devoir, je dirais, de cultiver ses Maîtres. Je distinguerais volontiers deux sources d’accompagnement pour ce qui me concerne : La première -peut-être la plus importante-, celle qui, au temps de l’adolescence ou même plus tard, a fait bourgeonner mon esprit, celle qui a ravitaillé mon cœur, qui m’a indiqué des routes possibles et a renforcé ma détermination à écrire le moment venu - c’était la période des lectures. Ainsi, sans la lecture de Cervantes, pas de générosité, pas de regard vers l’utopie. Sans Alexandre Dumas, sans Charles Dickens, sans Victor Hugo pas de voyages aventureux, pas de folie digressive, de grands romans de fougue, pas de volonté de ma part pour ressusciter la tradition du roman feuilleton. Ergo, pas de Boro ! À la soute les Aventures du reporter photographe ! Sans Gaston Leroux, sans Conan Doyle, sans Maurice Leblanc, pas de détectives, pas de journalistes, pas de rebondissements ! Sans Emile Zola pas de démarche sociale. Sans Jules Vallès, pas de Cri du Peuple ! Sans Ferdinand Céline, sans le plus grand laboureur de mots de son temps, pas d’appétit pour le rythme, pour la langue parlée, pour la force de l’argot, pour la modernité de la langue, pour la vigueur de l’incantation, pour l’art de la syncope, pour la pratique de l’invective. Partant - pas de Symphonie-Grabuge ! Pas de passerelles en direction du cher Rabelais, point de connivences avec « l’hénaurme » de mon ami Frédéric Dard ! Sans Raymond Queneau avec qui j’ai travaillé au cinéma, pas de Billy-Ze-Kick ! Sans Faulkner et Hemingway, sans Eudora Welty et Carson McCuIlers, sans Caldwell et Norman Mailer, sans toutes mes lectures américaines, pas de Un Grand pas vers le Bon Dieu ! Sans Hammett, Thompson, Himes, Chandler, Goodis, Highsmith, Simenon, Charyn, Manchette, les autres, pas de romans noirs ! Au puits Bloody-Mary ! À la trappe Canicule, Typhon-Gazoline, Groom, Le Roi des Ordures ! Aux oubliettes L’Homme qui assassinait sa vie et même Louise B ! Et puis, la seconde source, celle des imprégnations, des échanges, des expériences, des apprentissages, des confiances, celle où l’on prend la mesure de soi-même face aux autres. La plus troublante, la plus formatrice aussi : c’est la période des rencontres…

Celles de cinéastes et d’écrivains contemporains ?

J. V. : Pour ma part, elles ont été nombreuses et déterminantes. Elles ont été de deux sortes puisque, avant de publier, j’ai connu, pendant quinze ans, une activité de cinéaste. Roberto Rossellini est tombé dans ma vie le 10 décembre 1956. C’était en Inde. Je correspondais avec Truffaut. J’enseignais Diderot et Voltaire à l’Université de Bombay tout en prenant des photos. L’inventeur du néo-réalisme était venu chercher le silence. Il voulait l’enfermer dans la parabole d’un film. Il a été mon ami et mon patron. Je lui dois infiniment et ce serait trop long de ra­conter ici le détail et le dédale de nos aventures de voyage et de tournage au cours des presque deux ans qui allaient suivre. À 22 ans, ma vie était large comme le delta du Gange ! Dans le sillage de Roberto, je rencontrai le Pandit Nehru, Indira Ghandi, Claude Bourdet, David Lean, je photographiai Boulganine et Kroutchev, je travaillai pour Satyajit Ray, je croisai Grémillon, le peintre Husein, Claude Renoir, j’en passe, et je sillonnai le continent indien du Népal à Trivendrum et du Radjasthan au Bengale. La vie, la mort, l’œuvre de Roberto Rossellini, ont fait un vacarme assourdissant dans mon âme. Il est resté mon maître à penser. Après, j’ai été assistant de Rivette et de Minelli et le temps d’un court-métrage ou deux, je me suis retrouvé en Algérie pour filmer la première bombe atomique française. Deux ans et demi de service militaire ont essayé de briser mes rêves. Mais, en vertu d’un déterminisme qui n’échappera à personne, le cinéma devait peu à peu me faire croiser la route des écrivains. C’était ma pente ! Ma chance commence mais ne s’arrête pas à Marcel Aymé avec qui j’avais un projet de film ("Les Sabines") puisque, quelques mois plus tard, je deviens le conseiller technique et l’assis­tant de Jean Cayrol et de Claude Durand. C’est à ma rencontre avec Raymond Queneau que je dois d’avoir tourné mon premier long métrage d’après le Dimanche de la Vie. Queneau qui m’a indubitablement mis sur le chemin de la gourmandise des mots. Queneau que je vénère. Plus loin, apparaît Félicien Marceau dont je porte à l’écran L’œuf, tiré d’une de ses œuvres théâtrales la plus connue. Et puis, voici Michel Audiard qui apparaît et me délie la gouaille. Dix ans de travail ensemble... Nous écrivons pour Grangier, Lautner, Pinoteau, Zulawski, Pires, de Broca, Boisset, Miller, Deray, j’en oublie. Nous n’avons jamais commencé une journée de cinéma sans préalablement parler de littérature. Nos week-ends voyaient affluer les copains, Antoine Blondin, "l’Acteur Carmet", le cycliste Pousse, les Frères Ennemis et René Fallet, des ogres de vins, de vélo, de camaraderie et de littérature. Enfin, au chapitre de la nouvelle, il me faut parler de ma fantastique et impressionnante rencontre avec Raymond Carver et pleurer une amitié interrompue par sa mort prématurée.

Dans votre œuvre, je verrais volontiers trois grandes périodes : celle qui démarre avec : A bulletins rouges et qui s’achève avec Canicule. La deuxième est constituée par l’ensemble des romans qui suit et se termine avec La vie Ripolin et le Goncourt, et enfin la plus récente qui commence avec Le roi des ordures et qui se poursuit jusqu’au dernier Le Journal de Louise B. Qu’en pensez-vous ?

J. V. : C’est René Fallet, justement, qui disait, non sans malice, « J’ai ma veine whisky et j’ai ma veine Beaujolais ». Les choses ne sont pas aussi tranchées pour moi ! 1) Indubitablement, il y a les romans noirs des années achélèmes (Bulletins Rouges, Billy-ze-Kick, Bloody Mary, Groom, Canicule, Typhon Gazoline). Ils traitent des années 70-80, des années pressées, des années fric. Ils se donnent la main. La dérision, l’humour noir y prennent une large place. C’est ma période Néo-Polar. 2) La Vie Ripolin et Symphonie-Grabuge sont beaucoup plus autobiographiques et se font suite, puisque Floche est le clone de Vautrin. Puisque Victoire est Anne. Puisque Benjamin est Julien. Puisqu’il est question de l’autisme dans l’un et du chaos où nous entraîne le libéralisme avancé dans l’autre. 3) Je rattacherais plutôt Un Grand Pas vers le Bon Dieu au désir plus lyrique d’aborder des romans de longue apogée, ancrés dans l’Histoire et proposant des personnages nombreux, traités dans la durée, des êtres manipulés par les événements, témoins et acteurs de leur temps. Ainsi en va-t-il également des cinq tomes existants des Aventures de Boro, reporter photographe écrits en collaboration avec mon ami Dan Franck (La Dame de Berlin, Le temps des cerises, Les Noces de Guernica, Mademoiselle Chat, Boro s’en va-t-en guerre), ainsi en va-t-il aussi du roman intitulé Le Cri du Peuple qui met en scène la Commune de Pa­ris. Ainsi en sera-t-il des ouvrages en cours, titrés Quatre soldats français et dont l’action se situe en 1917, au moment des mutine­ries. (Adieu la vie, adieu l’amour, La Femme au gant rouge) 4) La quatrième veine découle de la première et la prolonge. Elle prend la forme d’un nouveau cycle de roman noirs ancrés dans le cadre d’une thématique bien précise. Elle met en lumière des faits de civilisation emblématiques des années 90/2005 et rend compte de la saumure où nous sommes : paupérisme en Amérique du sud (Le Roi des Ordures), montée du fascisme ( Un Monsieur bien mis), délinquants en cols blancs (L’Homme qui assassinait sa vie), la violence et le viol (Le Journal de Louise B.), la solitude, la détresse des laissés pour compte ( Si on s’aimait ?).

Parallèlement à cette œuvre romanesque déjà énorme, il y a les nouvelles ! Vous considérez-vous comme un « boulimique de l’écriture » ? Qu’est-ce qui fait qu’un thème sera plutôt une nouvelle qu’un roman ?

J. V. : Il y a les nouvelles, oui. Une centaine environ ont été publiées à ce jour. Je ne pense pas qu’on puisse me considérer comme un « boulimique de l’écriture » même s’il est vrai que si l’on met bout à bout le tournage de six longs métrages comme metteur en scène (et leur adaptation), l’écriture d’une vingtaine de films comme scénariste ou comme dialoguiste, qu’on y ajoute plusieurs feuilletons tournés pour la télévision, qu’on prend en compte une dizaine de courts métrages d’auteur et qu’on homologue la publication d’une trentaine de livres - on s’aperçoit que je n’ai pas chômé avec l’écriture ! Tiens, j’oubliais que j’ai aussi peint et pris pas mal de photos (dont certaines sont publiées dans J’ai fait un beau voyage).

Revenons à la nouvelle.

J. V. : La nouvelle est un genre exigeant et qui me tient à cœur. Elle requiert une foulée spéciale, une tactique de course qui me repose de la longue imprégnation réclamée par le roman. L’écriture de la nouvelle implique un geste technique mis au service d’une précision horlogère du tempo, des mots, des phrases, de la respiration. C’est... c’est comment raconter une histoire avec l’économie de moyens la plus efficace possible. La pratique de la nouvelle représente un challenge pour tous les amoureux de la perfection de la forme. C’est souscrire à une discipline qui apprend à ses usagers la vertu du dégraissage à outrance. C’est abandonner l’arborescence au profit de la concision. C’est apprendre à couper, retrancher, tout ce qui est inutile, ornemental ou digressif. C’est tendre le récit en l’armant si possible d’un subtil suspens. C’est jouer sur le non dit. C’est se servir éventuellement du dialogue pour faire progresser l’action ou pour définir tel ou tel trait de caractère d’un personnage. Enfin, c’est prendre le lecteur pour un vrai partenaire consentant du jeu de l’auteur et de la souris.

Vous avez dirigé la collection de nouvelles « L’atelier » chez Julliard : quels étaient vos objectifs et quel bilan avez-vous tiré de cette expérience ?

J. V. : Il y a une dizaine d’années, j’avais poussé mon amour de la nouvelle jusqu’à me transformer en éditeur. J’avais créé la collection de « l’Atelier Julliard » grâce à Elisabeth Gilles et Elisabeth Samama. Et c’est mon orgueil aujourd’hui de pouvoir dire que d’Annie Saumont à Jacques Perret en passant par Christiane Baroche, Jean Teulé, Michèle Gazier, Didier Daeninckx, Ben Okri, Duchon-Doris ou Xu Xing, j’ai édité en l’espace de deux ans quelques unes de plus belles plumes de la nouvelle internationale. J’ai arrêté cette collection parce que cette tâche devenait si prenante qu’elle devenait un obstacle à ma propre écriture mais rien ne dit que je ne récidiverai pas. Même si je ne réalise pas ce nouveau rêve, du moins, j’espère avoir fait quelque peu avancer la cause des nouvellistes.

Parlons un peu de style, vous attachez beaucoup d’im­portance à la manière d’écrire, dans chaque roman, les phrases, le découpage, suivent de très près l’action et se confondent avec celle-ci, au point que dans un roman comme Canicule, un mot peut devenir une phrase à lui seul ?

J. V. : Il n’y a pas de vrai romancier sans style. Le style c’est l’air dans la bouche, c’est la voix. C’est l’instrument sur lequel vous jouez. C’est la corde ou le cuivre, le vibrato ou bien le couac, l’archet ou la trompinette. C’est la chanson de l’âme, cette inimi­table façon de faire briller les mots, de les assembler de façon à ce que le galbe de la phrase, sa sonorité, mais aussi, sa cadence, son arrogance, sa tonicité, la rende reconnaissable entre mille. A ce que la manière de s’exprimer soit unique.
Il y a de la fureur à écrire. De la rage à tenir le style. C’est dur, le style. C’est du remettez-moi ça sur la planche. Ça crève jusqu’au soir sous la lampe. Jusqu’à se foutre des orgelets ! Mais quelle récompense ! N’empêche la langue, tenez. Rien que le plaisir de la langue, voilà déjà un cap important vers lequel cingler ! Un pari avec l’exigence qui hausse le vagabond de l’esprit jusqu’à la lisière du dépassement de soi-même. Et puis dites, la zizique ! Attaque au mot ! La mélodie des phrases ! Le fredon, la cadence, la douceur ou la force ! Le mystère du voyage sur la fenêtre de l’ordinateur. Voilà qui n’a pas forcément un paisible goût de sucre !

Vous considérez-vous comme un inventeur de mots, un créateur de langage ?

J. V. : Pour ma part, je ne torchonnerai jamais un petit boulot d’écrivain tranquille. Toujours, il faut que j’aille fouiller les mots. Que je les détrousse, gratte, repeigne, attise. C’est un exercice musculaire, presque. Un très puissant bazar.

Si on parle de Queneau et de Rabelais, en parlant de vous, qu’en pensez-vous ?

J. V. : Du bien ! Du gai ! Du généreux ! Comme je le disais à l’instant, en tamisant le vieux terreau qu’on a perdu, on s’aperçoit de la belle force de la langue française. Jadis, elle coulait large comme une cuisse de Rubens. Dans la tête, dans les tripes, les mots ne grouillaient pas froid. Je vous le redis après Céline, Rabelais avait de la glotte. Il marchait au rire, à l’accumulation, à la ventrée. Il avait le vin sur la table et le ventre sur les genoux. Eh bien, j’en suis ! Quand à Queneau, son intelligence amusée, l’immense spectre de ses intérêts me fascinent. En rêve, il est mon presque père.

Mettez-vous souvent le nez dehors ?

J. V. : Le moins souvent possible. J’ai soixante-douze ans. J’attends qu’on me canonise !

Qu’aimez-vous le plus dans la vie ?

J. V. : Vivre.

Et a contrario que détestez-vous le plus ?

J. V. : Mourir ! Quoi qu’on dise, ça doit faire atrocement mal ! 
 
Lire l'intégralité de cet entretien dans Harfang N° 26

mardi 2 juin 2015

HARFANG N° 46 : Rencontre à la SADEL


A l'occasion de la sortie du N° 46,
HARFANG est invité
à la SADEL le VENDREDI 12 Juin
pour présenter la revue (son histoire depuis 1992, son fonctionnement, ses secrets de fabrication...)
et pour donner la parole aux auteurs angevins présents au sommaire :
 Bruno DENIEL-LAURENT, Sylvie DUBIN, Jacques COURTIN...
 
 
Présentation de la revue HARFANG
A la découverte d'Harfang
ou la fabrique d’une revue de Nouvelles.
Depuis 1992, une petite équipe de passionnés, dont le noyau dur est angevin, anime cette revue littéraire exemplaire. 
Comment expliquer l'incroyable longévité de cette revue, une des dernières consacrée à la Nouvelle aujourd'hui en France ? 
A l'ère d'Internet et du numérique,  peut-on parler de défi ou d'utopie ?
 
 
Présentation de la revue HARFANG
Le n° 46 vient de paraître. Une fois n'est pas coutume, il fait la part belle aux angevins : 
  
Bruno DENIEL-LAURENT, Sylvie DUBIN, 
Jacques COURTIN, Joël GLAZIOU
seront présents pour vous parler de cette aventure
 et pour lire leurs textes.
(Avec la participation du comédien Marc Béziau)

Vendredi 12 Juin à 19h

Librairie SADEL – 7 rue Vaucanson – Angers St Serge     
   

Lectures apéritives et dédicaces
Venez nombreux nous rejoindre










 













 
 
 

lundi 1 juin 2015

HARFANG 46 : un livre d’Histoire(s) ?



Vous aimez les histoires… alors vous aimez Harfang et vous aimerez ce numéro 46, rempli de bonnes histoires !

Des histoires de là-bas, du Viêt-Nam quand V. Bouyx nous guide dans « la Baie d’Ha Long », du « Kamchatka » où nous emmène C. Abaluta ou du Rwanda quand N. Barsacq nous raconte « à l’ombre » une histoire de « muzungu ».

Des histoires d’ici, lorsque L. Fernandes brosse le portrait d’Anna et F. Germanaud celui de l’éphémère « Monsieur Hiver ».

 

Des histoires d’hier quand S. Dubin nous rappelle un épisode oublié de la guerre 14-18 avec les aventures de ce « Cher ami », matricule 615 ou quand F. Pesty relate -à sa manière- les aventures du savant suisse A. Piccard (qui servit de modèle à Hergé pour son personnage du Professeur Tournesol) dans « Tryphon dans un verre d’eau »… alors l’Histoire prend même un H majuscule !

Enfin des histoires d’aujourd’hui avec un peu d’humour et de fantaisie lorsque B. Deniel-Laurent dans « La levrette de la discorde » et H. Hamon dans un « Vaudeville » nous parlent des « dessous » de l’histoire politique contemporaine !


Encore une fois, Harfang conjugue Histoire et histoires… pour le plaisir de tous les amateurs de bonnes nouvelles !
 
 
 Histoire d’en savoir un peu plus (mais pas tout !), voici l’incipit des nouvelles citées ci-dessus :

 « La Baie d’Ha Long »: « Hello everybody, welcome to Vietnam !... »
« Kamchatka » : « C’est comme toujours l’hiver… »
« A l’ombre » : » Ce matin encore elle est seule… »
« Anna » : « Traverser la mémoire, c’est traverser le temps… »
« Monsieur Hiver » : « C’était l’heure de la récréation, nulle nécessité de vérifier l’heure de la cuisine… »
« Cher ami » : « Tenir. Il ne sait pas au juste ni pour qui ni pour quoi… »
« Tryphon dans un verre d’eau » : «  On tient d’une personne anonyme les paroles suivantes prononcées au jour de l’enterrement de l’intéressé : Auguste Picard c’était pas la moitié d’une tronche… »
« La levrette de la discorde » : « Je mouille en abondance, m’avertit Faustine… »
« Vaudeville » : « C’était sa raideur qui m’attirait, son masque bégueule et timidement hautain… »

 Harfang N° 46, 124 p., 12 € (chèque à l’ordre d’Harfang 13bis avenue Vauban 49000 Angers)
Après lecture, n’hésitez pas à nous livrer vos impressions sur le blog ou par courriel