mercredi 27 décembre 2017
jeudi 23 novembre 2017
LE HARFANG NOUVEAU N°51 EST ARRIVE
Au cœur de l’automne,
les jours diminuent, les feuilles tombent…
Le refrain est connu...
(à lire sans modération) est arrivé…
le même jour que le Beaujolais
nouveau !
Et rien n’interdit de
cumuler les petits plaisirs !
Le
plaisir d’une petite dégustation de cerises et de mûres au seuil de l’hiver en
compagnie de C. Madezo.
Le
plaisir d’une promenade exotique entre Tokyo et Kyoto en compagnie d’A.
Bensoussan.
A
moins que vous ne préfériez, pour fuir la grisaille automnale, « aller dans le grand vent »
avec E. Favier qui vous invite à une promenade à cheval…
Ou
encore avec L. Albert qui vous fait découvrir un paysage digne du « commencement
du monde ».
Ou
enfin partir en voyage, photographie à la main, à la recherche de souvenirs
anciens en compagnie de S. Maresca…
Sans oublier le meilleur : le
plaisir d’une petite rêverie érotique sous la couette avec S. Rochon qui mêle
si bien l’amour des mots et les mots de l’amour.
Harfang
N° 51, 110 pages, 12 €
Harfang
13bis avenue Vauban 49000 ANGERS
mardi 24 octobre 2017
PRIX DE LA NOUVELLE D'ANGERS 2018 (7e édition)
Le compte à rebours est
commencé… Il ne reste plus que 100 jours exactement avant la clôture des envois
pour participer à notre septième édition du Prix de la nouvelle de la Ville
d’Angers, organisé par l’Association Nouvelles R et le revue Harfang en
partenariat avec la Ville d’Angers et les éditions Paul&Mike.
Dans 100 jours, il sera
trop tard…
Dans 100 jours, nous
connaîtrons alors le nombre des recueils en compétition qui seront mis en
lecture auprès des juré(e)s !
Et dans 365 jours, il
ne restera qu’un recueil que les éditions Paul&Mike dévoileront le jour de la
remise du Prix.
C’est peut-être votre
recueil qui succèdera à « Sept fois presque rien » d’Estelle Granet, à
« Un piano à la Nouvelle-Orléans » d’Emmanuel Roche…
Ces recueils sont
encore disponibles contre un chèque de 10 € franco de port, auprès de l’Ass. Nouvelles R (13bis avenue Vauban 49000
Angers)
Outre la (re)lecture du
règlement, voici quelques conseils et rappels qui répondront à vos
interrogations
1 Privilégiez
l’impression recto-verso plus écologique et plus économique
2 N’oubliez pas la
reliure du recueil (sans agrafes SVP), la pagination et le sommaire
3 Postez en tarif
normal (surtout pas en recommandé) ou économique vos 3 exemplaires dès le 1
janvier 2018 et avant le 31 janvier (cachet de la poste faisant foi) en
joignant un chèque de 10 € et votre fiche de participation.
dimanche 2 juillet 2017
PRIX BOCCACCE 2017 à Sylvie DUBIN !
Et un ! Et deux ! Et trois !
Soulignons cette performance, rare dans le petit monde de la nouvelle : trois prix pour Sylvie Dubin et son recueil "Vent de boulet" (édité chez Paul&Mike).
Prix Oroir'elles en novembre dernier, Prix Inter'halles à Decize, le mois dernier... et maintenant le Prix Boccace. Après une belle compétition entre les 4 autres finalistes : L’Orient est rouge de Leïla Sebbar,
Une poule rousse et autres nouvelles de Claire Veillerai,
Dernier avis avant démolition de Fabien Maréchal,
Déviations et autres détours de Valérie
Cachard...
![]() |
Christiane Baroche remettant son Prix à Sylvie Dubin |
Le jury, composé entre autres de C. Baroche, J.-N. Blanc et J.-M. Blas de Roblès, a tranché.
Rappelons que "Vent de boulet" était notre "coup de cœur" en 2016. Recueil de 13 nouvelles sur la guerre 14-18, mêlant avec virtuosité faits réels et personnages inventés, remarquable par sa composition et son écriture. Recueil à lire d'urgence pour ceux qui ne l'auraient pas encore lu.
Rappelons aussi que l'on peut lire des nouvelles et entretien de S. Dubin dans les N° 33, 37, 46 d'Harfang.
Rappelons enfin que le premier recueil de S. Dubin ("Selon elles", chez Siloë) avait reçu le Prix de la nouvelle de la ville d'Angers en 2010.
Un beau parcours pour cette nouvelliste et compétitrice hors pair !
lundi 19 juin 2017
COUPS DE CŒUR POUR L’ETE : M. BAGLIN, F. BARTELT, A. BENSOUSSAN, M. MARTIN
Il y en a pour tous les goûts, tous les lieux et tous les moments.


Surprise garantie à chaque
page !
À déguster
sans modération…
Bon été et bonnes lectures !
Eaux
troubles, Michel Baglin, Ed.
Petra, 196 p., 16 €
Les « eaux troubles » du titre
sont présentes dans chacune des 15 nouvelles de ce recueil qui naviguent entre
réalité (des histoires puisées dans une longue carrière de journaliste) et
fiction (quand l’imagination s’en mêle). Les fidèles lecteurs d’Harfang (N°40)
ne s’y tromperont pas en se souvenant de ce dialogue dans « Le lézard rouge » :
« le journaliste ramène des
informations… [..] le nouvelliste, le poète n’ont dans leurs bagages qu’une
émotion à partager » (p. 43). Car l’imagination, l’émotion viennent
troubler le réel tout comme le passé vient troubler le présent : certaines
vieilles histoires, certains souvenirs de la Guerre d’Espagne, de la
Résistance, de Mai 68 reviennent soudain à la surface. On plonge ainsi dans les
« eaux troubles » de l’âme
d’une vieille grenouille de bénitier qui dénonce les jeunes résistants.

On plonge dans
la conscience de l’ingénieur chargé de construire un pont : n’est-elle pas
aussi troublée par la présence d’un vieillard qui lui rappelle que le gué est
maudit depuis la mort d’une trentaine de personnes et par la vieille légende
du « Gué
des Pèlerins » ?
On plonge
aussi dans la conscience de Gilbert qui doit avouer la vérité sur la course
qu’il a menée lors du Spartathlon (qui commémore le trajet de Philippidès en
490 av. J.-C.).
On plonge
encore dans le passé d’Abderrahmane en passant à Constantine sur le pont
d’El-Kantara qui lui rappelle le suicide de son fils (dans « Les rumeurs du Rhumel »). Ou enfin dans le passé de
Bastien qui descend le cours de la Garonne en remontant le cours de sa vie et
en demandant à son fils d’en fixer les étapes sur la pellicule (dans « L’eau douce »).
L’écriture
n’est-elle pas cette nage en « eaux
troubles » ? N’est-ce
pas ce que M. Baglin lui-même raconte
quand il repense à « la
source », cette histoire qu’il avait écrite quand il était jeune, puis
qu’il avait abandonnée et qu’il reprendra « quelques
années plus tard afin d’en tirer une nouvelle » (p. 156) ?
Les « eaux troubles » comme source
de toute écriture.
Comment
vivre sans lui ?, Franz Bartelt,
Gallimard, 270 p., 18 €
Dans ces
treize nouvelles, on rit et on grince des dents. On oscille entre Marcel Aymé et Alfred Jarry. L’humour y est souvent noir et acide. La logique y
est parfois poussée jusqu’à l’absurde.
Dès la
première nouvelle qui donne le ton et son titre au recueil, on assiste à la
mort de Kevin Push, illustre rhumatologue « reconverti
dans la chanson humanitaire de variété » dont la mort entraîne
inexorablement celle de tous les fans qui le vénéraient dans le monde entier… à
l’exception d’un survivant qui n’aimait personne !

Ce « travail d’artiste », celui
d’inventer des noms et des vies, n’est-ce pas justement celui de
l’écrivain ? F. Bartelt y
excelle particulièrement, il a le génie des noms. Rien que dans ce recueil, il
entre en concurrence avec l’annuaire téléphonique ou au moins la liste des
personnages balzaciens de la Comédie humaine !
Ne serait-ce
qu’avec la liste des élèves de la classe du professeur Marchou : Raviola
Beuze, Yonesse Polloque, Bavarine Ducosy, Gayette Chufrane…etc. Noms charmants pour ces jeunes filles qui ont
cependant le projet de « mise à
mort » de leur professeur grâce à une « concentration haineuse » en le regardant intensément,
en fixant son œil droit jusqu’à ce que mort s’ensuive !
Enfin que dire
de ce berger allemand qui, lui, ne réagit à aucun des noms que son maître
s’échine à lui donner et qui un jour réagit enfin devant un film télévisé en
attendant des soldats allemands crier « Heil Hitler ! ».
Désormais il s’appellera « Heil Hitler »… ce qui ne sera pas sans
conséquences fâcheuses pour son maître !
Parmi les
nombreux plaisirs que procure la lecture de ce recueil, nous retiendrons
surtout ce plaisir de la multiplication des pseudonymes et de la création
poétique qui irrigue chaque nouvelle.
(Lire aussi nouvelle de F. Bartelt dans Harfang N° 29)
L’anneau,
Albert Bensoussan, Al Manar, 116
pages, 20 €
Livre du
commencement et de la fin, ce recueil s’ouvre et se ferme sur « l’anneau » que la mère
portait au pied. Bracelet représentant un serpent, tel le mythique Ouroboros.
Mais aussi métaphore de l’auteur qui en sa vieillesse fait un retour
nostalgique sur ses souvenirs d’enfance «
car les récits à l’orientale serpentent comme les ophidiens qui finissent
toujours par se mordre la queue ou la tête » (p.98). A. Bensoussan raconte alors son enfance et
son adolescence dans une Algérie où juifs, chrétiens et musulmans mêlaient
leurs traditions, où chez le boulanger « les
Italiens amenaient là leurs pizzas, les Catalans leurs mounas et les Juifs
leurs pains tressés ».
Il fait
revivre les saveurs des « bestels à
la confiture d’orange, mekrouds de semoule, galbelouzes à la fleur
d’oranger ». Dans « Alger,
mon doux parfum » tout se mêle,
tous les sens sont en alerte. « Les
odeurs s’accordent aux couleurs : le rouge du piment, le blanc des
anis ». C’est une débauche de fleurs : roses, jasmin, glycine…
C’est une débauche d’épices : cardamome, cannelle, gingembre, carvi pour
le couscous. Plaisir des sens, plaisirs du corps. C’est le temps des messages
au hammam et des bains dans la méditerranée ; C’est le temps du premier
baiser avec Fatiha, de la « première
femme », des premières amours.
Enfin, plaisir
des mots, incrustés comme des pierres précieuses, les mots mêlés de français,
d’arabe, d’espagnol, d’hébreu, d’italien. Ceux qui résonnent en la
mémoire : ceux du père qui joue au jacquet, ceux entendus à la prière dans
la synagogue… sans oublier « le
you-you de maman ».
Chaque
nouvelle, chaque récit est comme une perle enfilée sur le bracelet que le
souvenir égrène.
(Lire nouvelles et entretien d’A. Bensoussan in Harfang N° 21, 22, 27)
La
vie devant elles, Maryline Martin,
Éditions Glyphe, 136 p., 12 €
Après Les
dames du chemin, premier recueil remarqué paru en 2004 qui évoquait la
vie des femmes pendant la guerre 14-18, M. Martin
poursuit avec ce nouveau recueil thématique féministe.
En quinze
nouvelles, elle raconte la vie de quinze femmes qui ont traversé le siècle
dernier.
Le recueil
s’ouvre sur les guinguettes des bords de Marne, sur les ateliers de peintres et
sur Bertille qui signe sa toile « Ile
d’amour ».

Et on sourit
aussi face à l’optimisme de Loulou, la petite trisomique qui s’apprête à
rejoindre son amoureux ou à celui de Suzon qui s’apprête à danser pour fêter
son centenaire dans sa maison de retraite où l’on a accroché un vieux tableau
signé… Bertille !
Ainsi ces quinze femmes ont dansé leur vie, et tout l'art de M. Martin est d'avoir composé une ronde où l'on passe avec légèreté d'une vie à l'autre. Le temps qui passe et revient est alors ce fil ténu sur lequel s'enfilent, comme les
perles d’un collier, les vies de ces femmes d’hier et d’aujourd’hui.
Et derrière
les quinze prénoms (qui donnent le titre des nouvelles), on peut se demander si
ce n’est pas toujours la même femme, car sans paraphraser un illustre
devancier, « la quinzième revient…
et c’est encore la première ».samedi 20 mai 2017
HARFANG 50... c'est la fête des harfangs !
Ce numéro 50… c’est la fête aux harfangs !
Pour la première fois en 25 ans
d’existence, nous avons décidé de rendre un hommage littéraire à notre chouette
harfang fétiche.
Car si, de manière générale, le
harfang des neiges est rare, les plumes de harfang sont encore plus rares en
littérature.


Et parmi les bonnes nouvelles d’harfang, nous avons aussi sélectionné
d’autres aventures : celle d’« Avidona » de Gérard Bastide (lauréat du Prix Harfang 2004), celles
du « Jour de la Harfang »
de Guillemette de Grissac et celle
de la « Reine des neiges »
de Nadine Effray.
Bel hommage donc à tous ces
harfangs réels ou imaginaires qui traversent la réalité comme la fiction depuis
des lustres… et qui rejoignent dans la légende ceux de J. Verne et de J. K. Rowling !
Harfang N° 50 96 pages
12 €
13 bis avenue Vauban 49000 ANGERS
lundi 27 mars 2017
MEILLEURES MICRO-NOUVELLES 2016
Pour la cinquième
saison, notre rubrique « 100 mots pour le dire » a connu une pause,
faute d’envois en quantité et en qualité. Cependant comme les années passées,
parmi celles que nous avons publiées sur le blog et après le vote des
lecteurs habituels du comité d’Harfang (différent de celui des
« micro-nouvelles) nous avons choisi «Nettoyage à froid » de Charles Louis comme
micro-nouvelle de l’année 2016 !
Il gagne un
abonnement d’un an à la revue.
Nous la re publions
ci-après… ainsi que celle classée en seconde position : « Pont »
de Régine Bobée.
Pour que l’aventure
se poursuive de manière continue en 2017,
n’hésitez pas à nous adresser une « micro-nouvelle » de 100
mots maximum (contrainte impérative) à l’adresse suivante :
Nettoyage à froid
par Charles Louis
Dans
les séries, le meurtrier fait disparaître les traces de sang sur ses mains en
quelques secondes. Un filet d'eau suffit. Il faut en réalité beaucoup plus de
temps, laver avec application surtout au niveau des jointures si on a cogné,
sous les ongles et jusqu'aux cuticules quand il a fallu griffer. Le nettoyage
des vêtements aussi est chronophage. À l'eau vinaigrée très froide - jamais
d'eau chaude car le sang coagule - et à la brosse à poils souples. Il faut
patiemment frotter le tissu dans le sens des fibres. En général, après cela, je
dors toute la journée.
par Régine Bobée
Cent ans qu’ils m’ont
construit pour relier la ville à cette zone industrielle. Je suis le pont de
fer, là-bas derrière, en toile de fond. Avant, la rivière était claire, les
mômes s’y baignaient. Ces deux là en étaient. La vie a suivi son cours. Ils
n’ont jamais quitté cette rive. Jamais posé un pied sur mes traverses. Leurs
enfants sont passés, pour aller travailler... Peut-être qu’un jour leurs
arrière-petits-enfants pourront à nouveau se baigner dans la rivière. On ne
sait pas... Je suis le pont, la barre de fer qui raye leur horizon. Bientôt, je
tomberai à l’eau, en morceaux.
© Régine BOBÉE (Avril 2016)
dimanche 5 février 2017
Dernières nouvelles d’Annie Saumont
Depuis le 31 janvier, nous
n’avons plus de nouvelles d’Annie Saumont.
![]() |
Photo Michel Durigneux |
Elle qui depuis 1969 (La
vie à l’endroit) n’a jamais cessé de nous donner des nouvelles. Avec
plus d’une quarantaine de recueils. Recueils, traduits dans une quinzaine de
langues et récompensés, entre autres, par l'Académie Goncourt en 1981, la
Société des Gens de Lettres en 1989 et l'Académie Française en 2003…
Nouvelles reconnaissables par un
style dépouillé et par le langage oral caractéristique des personnages qu’elle
met en scène (enfants, exclus, maltraités…) mais aussi par la grande diversité
des sujets abordés, allant des petites scènes de la vie quotidienne jusqu’aux
problèmes les plus inquiétants de nos sociétés contemporaines. De recueil en
recueil, elle a constitué une véritable galerie de portraits, une véritable
« comédie humaine » à la Balzac. Mêlant le léger et le grave, le
sérieux et l’humeur… sans jamais se départir d’une très grande humanité !
C’est sans doute pour cela
qu’elle est aujourd’hui reconnue par tous comme LA nouvelliste française
contemporaine et que ses textes sont étudiés au collège, au lycée et à
l’université en France et à l’étranger… et proposés comme modèles dans les
ateliers d’écriture.
Harfang avait croisé sa
silhouette de « petite souris grise » à lunettes (selon l’expression
de son ami J.-N. Blanc) lors d’un Festival de Saint Quentin au début des années
90. Déjà connue, elle faisait partie des « VRP de la nouvelle » selon
l’expression de René Godenne avec ses amis Christiane Baroche, Georges Olivier
Châteaureynaud, Paul Fournel, Jean-Noël Blanc et quelques autres. Puis ce
furent de nombreuses rencontres, des échanges, des lectures à Angers, à Paris,
à Ozoir-la-Ferrière en 2008… et à Angers de nouveau en 2009 (lire les extraits
de l’entretien ci-dessous) sans oublier les publications dans les N° 35 et
N°40.
Bibliographie (extraits)
Enseigne pour une école de monstres Gallimard 1977
Dieu regarde et se tait Gallimard 1979, H.B. Éd. 2000
Quelquefois
dans les cérémonies Gallimard 1981
Prix Goncourt de la nouvelle
Si on les tuait ? Luneau-Ascot 1984, Julliard 1994
Il n’y a pas de musique des sphères Luneau-Ascot 1985
La terre est à nous Ramsay
1987, Julliard 2009
Prix de la Nouvelle de la ville
du Mans
Je
suis pas un camion Seghers 1989
Prix SGDL de la nouvelle
Quelque chose de la vie Seghers 1990, Julliard 2000
Le pont, la rivière A.M. Métailié 1990
Moi les enfants j’aime pas tellement Syros-Alternatives 1990
Les voilà quel bonheur Julliard 1993
Prix Renaissance de la nouvelle
Après Julliard 1996
Embrassons-nous Julliard 1998
Noir comme d’habitude Julliard 2000
C’est rien ça va passer Julliard 2001
Le lait est un liquide blanc Julliard 2002
Aldo, mon ami Flammarion 2002
Les derniers jours heureux J.
Losfeld 2002
Un soir, à la maison Julliard 2003
Prix de la nouvelle de l’Académie
Française
Les blés J.
Losfeld 2003
Nabiroga J.
Losfeld 2004
La guerre est déclarée et autres nouvelles 2005
koman sa sécri émé Julliard 2005
Un pique-nique en Lorraine J. Losfeld 2005
Un mariage en hiver Éd. du Chemin de fer 2005
Qu’est-ce qu’il y a dans la rue… J.
Losfeld 2006
La rivière Éd. du Chemin de fer 2007
Vous descendrez à l’arrêt Roussillon Bleu
autour 2007
Les croissants du dimanche Julliard 2008
Gammes J.
Losfeld 2008
Une voiture blanche Bleu
autour 2008
Autrefois, le mois dernier Éd.
du Chemin de fer 2009
Encore une belle journée Julliard 2010
Le tapis du salon Julliard 2012
Le Pont Éd. du Chemin de fer 2012
Un si beau parterre de pétunias Julliard 2013
Tu souris tu accélères Éd.
du Chemin de fer 2013
Rencontre avec Annie Saumont
le 19 novembre 2009 à la Bibliothèque anglophone
d’Angers
& dans Harfang N° 35
Vos premières publications sont des romans. Pourquoi êtes-vous
« passée » à la nouvelle ? Que vous apporte la nouvelle que ne
vous apporte pas le roman ?
A. S. : Mon ami Jean-Noël Blanc
et moi nous échangeons nos textes. Nous ne nous faisons pas de cadeaux. Il me
dit souvent « C’est utile ça ?». Souvent je barre.
Mais il ne faut pas exagérer. À
force de dégraisser on peut n’avoir plus qu’un squelette. Le texte doit
« faire sens ». En fait on ne doit enlever que ce que le lecteur sera
capable d’imaginer lui-même, parce que le lecteur a son rôle à jouer. L’auteur
laisse des trous et le lecteur les bouche. La nouvelle est « sans le lecteur, quelque chose qui n’est pas encore écrit »
(Maurice Blanchot)
Êtes-vous d’accord lorsqu’on qualifie vos textes de « noirs… comme d’habitude » pour
reprendre un de vos titres ?
A. S. : Oui, ou dans les tons de
gris jusqu’au noir. Avec de l’humour qui les éclaire.
Y-a-t-il une place pour la nouvelle en général (vos nouvelles en
particulier) en dehors des revues et des recueils ?
A. S. :
Mes nouvelles ont souvent servi de « matériau » aux gens de théâtre.
Plusieurs ont été réalisées en court métrage. J’ai moi-même fait pour
France-Culture des adaptations radiophoniques, sans rien changer au texte.
Enfin des comédiens, en ces temps de « lecture à voix haute » les
lisent en public.
J’aime aussi… les lire moi-même.
Et ce soir là, elle avait tenu à rester debout plus d’une
heure et demie pour lire ses nouvelles et pour répondre au public. Bon pied,
bon œil. Voix ferme et œil malicieux devant l’objectif du photographe Michel
Durigneux.
Commentant la couverture de son
recueil Dieu regarde et se tait (2000), elle disait de Dieu qu’il « regarde en haut… Il ferait mieux de
regarder en bas »
Aux dernières nouvelles, il
paraît que de là-haut, elle regarde en bas et qu’elle continue à écrire des
nouvelles !
Alors on attend avec impatience
des « nouvelles de là-haut »,
ce sera peut-être le titre de son prochain recueil ?
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